Chaos et créativité
Le désordre qui règne dans mon bureau offre l’image d’un chaos plus ou moins organisé. C’est un fait que mon aire de travail reflète le rythme des derniers mois : mon arrivée chez Materia ne s’est pas fait dans le calme et la sérénité… Malgré tout, il ne faut pas s’en plaindre, le chaos a aussi du bon!.
Quand tout défile si vite que nous sommes forcés d’agir de manière instinctive car s’arrêter pour penser n’est plus permis. Ça me rappelle Mario Andretti et sa fameuse citation : « Si tout est sous contrôle, vous n’allez pas assez vite. » Le concept peut évidemment être poussé trop loin, mais il souligne malgré tout qu’il y a du positif à retirer de naviguer dans l’instabilité. Toutefois lâcher prise est souvent ardu. C’est déstabilisant de ne pas avoir de plan. Les plans ça sécurise et ça évite de devoir se confronter à l’incertitude. Pourtant, l’incertitude à une influence positive sur la créativité.
Planification
Planifier, oui, mais pas trop. Essayons plutôt d’accepter l’inconnu, d’aborder une situation d’un autre angle, de prendre des risques, d’expérimenter sans faire comme si on savait déjà la réponse. Donnons-nous le droit de se perdre. Un bon plan se doit d’être inspirant et motivant, ce n’est pas un carcan.
« Un bon plan se doit d’être inspirant et motivant, ce n’est pas un carcan »
Ma grand-mère me disait « arrête de penser, tu vas devenir pansu! ». À l’époque, je ne savais pas trop ce qu’elle voulait dire, mais avec du recul, je comprends qu’elle voulait simplement me faire comprendre que trop d’analyse paralyse. Que parfois, il faut se lancer si on veut tenir en équilibre sur son vélo.
En 1965, l’artiste Sol LeWitt a écrit une lettre superbe (et colorée) à son amie la sculptrice Eva Hesse (traduite en français ici) qui était alors en panne d’inspiration. Plus qu’une simple missive, ce texte est un fabuleux hommage à la créativité. Je vous invite à le consulter lorsque le doute s’installe. Le comédien Benedict Cumberbatch en a d’ailleurs fait une fascinante lecture publique que vous pouvez visionner ci bas.
Je me permettrai donc de terminer sur ces mots inspirés de LeWitt : faites-le!
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